Michael Lee-Chin est né en 1951 sur la terre de Bob Marley (6 ans après lui) à Port Antonio, Jamaïque de deux parents métis « blasian » (comme la mère de Sean Paul, celle de Kelis, le regretté peintre cubain Wifredo Lam, la beauté Amerie ou l'indémodable Rae Dawn Chong) : métis afro-asiatiques. Son père est parti en Angleterre avant qu’il ne naisse et Michael a été élevé par sa mère Gloria Chin. Il est élevé dans une culture métisse : ses deux grands-pères sont des chinois et ses deux grands-mères sont des noires jamaïcaines.
Il aura 6 demi-frères et une demi-sœur, sa mère s’étant remariée avec un homme ayant déjà un enfant plus jeune que lui, il est l’aîné de 9 enfants. Son éducation est simple : son père travaille dans une épicerie, sa mère vend des produits cosmétiques et est comptable. Lui, pour arrondir ses fins de mois, fait des petits boulots et suit une scolarité normale.
La grande aventure commence quand il quitte la Jamaïque pour aller faire ses études au Canada, à la McMaster University. Sans argent et incapable de payer les frais de l’Université, il a le culot d’écrire au premier ministre jamaïquain pour demander une bourse : et il l’obtient (il devra pour cela travailler dur pour se payer un billet vers la Jamaïque et rencontrer le secrétaire du ministère). Il dira plus tard :
Sans cette bourse, je n'aurais pas pu terminer ma scolaritéUn première expérience délicate
Il obtient un diplôme d’ingénieur civil en 1974. Toujours fidèle à sa terre natale, il retourne en Jamaïque et y travaille deux ans comme ingénieur en génie civil pour le gouvernement. Sa femme qu’il a connu à l’université et qui est originaire d’Europe de l’est n’apprécie pas la vie en Jamaïque (à cause de l’insécurité et de la violence dit-on). Il « rentre » alors au Canada avec sa femme et ses trois enfants et s’y retrouve sans boulot et sans argent. Il doit tout recommencer.
Il retourne à la Mc Master University où il prend des cours de management et un job de videur dans le Pub de l’université. Il dira plus tard :
A cette époque, j'ai envoyé 100 cv dans le secteur de l'ingénierie et j'ai eu 100 réponses négatives
Michael Lee Chin : une réussite éclatante
Un de ses ancien camarades d’université qui est commercial dans le monde de la finance et qui gagne très bien sa vie chez Investor Group lui parle de son métier ; c’est ce qui le fait s’intéresser à ce domaine d’activité nouveau pour lui.
- Il est embauché chez Investor Group en 1977 et il y travaillera deux ans comme gérant de portefeuille.
- Il rejoint ensuite Regal Capital Planning (compagnie d’investissement dans l’Ontario) et devient assez rapidement manager régional. C’est à ce moment là que ses immenses capacités d’anticipation financière se découvrent : il prend un risque énorme en empruntant 500 000 dollars pour acheter 500 000 dollars d’actions de « Mckenzie Financial Corp ». En quatre ans le cours de l’action est multiplié par 7 et il se retrouve face à un capital de 3,5 millions de dollards !
Il ne s’arrête pas là, il continue à investir :
- 10 ans après ses premiers pas dans le monde de la finance, il fait l’acquisition d’AIC (Advantage Investment Counsel) en 1987 et, au fil des années, il a assuré la croissance de la société, dont l’actif sous gestion est passé de 1 million $ à plus de 8 milliards de dollars. Depuis son acquisition d’AIC, il occupe les postes de président du c.a. et de chef de la direction.
A ce jour AIC gère environ 15 milliards de dollars !
Il a créé et est à la tête en plus d’AIC de deux énormes machines : « Berkshire Group » et de « Senvia Money Services Inc. », avec AIC ce sont ses deux plus grosses sociétés.
Mécène généreux et investisseur hors pair qui n’oublie pas ses origines
(…) Mon histoire personnelle fait que j’ai une dette indéfectible envers ma terre natale, la Jamaïque et je l’aiderai de toutes les façons possibles (…)
A partir de 2002, Michael Lee Chin investit en Jamaïque et dans les caraïbes :
- Rachat de 75 % de la NCB (National Commercial Bank), la première et la plus grosse banque de Jamaïque (elle existe depuis 1837) au gouvernement jamaïcain pour 127 millions de dollars. C’est la seule banque 100 % jamaïcaine et Michael Lee-Chin souhaite en faire la première banque caraïbéenne. En Jamaïque, il a également investit dans les médias, dans le câble, dans l’assurance, etc. Dans l’immobilier aussi : il rénove Port Antonio, sa ville de naissance pour en refaire une citée balnéaire côtée (c’était le cas au 19ième siècle).
- Il a des parts dans la banque trinidadienne « Total Finance ».
- Il a créé une entreprise de communication aux Barbades : "Colombus"
Michael Lee Chin a lancé un fonds dédié aux Caraïbes : le « AIC Carribean Fund » dont l'objectif est d'investir dans les Caraïbes. L’agence gouvernemantale américaine OPIC a annoncé en 2006 que le fond « AIC Carribean Fund » allait investir plus de 200 millions de dollars dans les Antilles !
Par exemple pour faire en sorte que tous les enfants de Jamaïque aient accès à des études supérieures, M. Lee-Chin a récemment accordé son soutien à la création de la Jamaican Education Initiative, un programme de la National Commercial Bank. Cette dernière s’est engagée à verser un pour cent des montants portés sur les Keycards (la carte de crédit de NCB) à un fonds national d’éducation. L’objectif consiste à réunir 50 millions de $ JA à affecter à des programmes pour combattre l’analphabétisme. NCB défraiera le coût de deux examens que les jeunes Jamaïcains doivent réussir pour accéder aux institutions d’enseignement supérieur et créera un programme de bourses, un programme d’échange de manuels scolaires et un programme de prêts aux enseignants. Un don d’ordinateurs et d’équipements connexes d’un million de $ JA a été distribué à diverses écoles et institutions de bienfaisance.
Son modèle est Warren Buffet, c’est en étudiant ses livres et ses méthodes qu’il s’est formé à la finance et qu’il est devenu un investisseur hors pair. Sa devise tient en 4 mots :
Buy. Hold. And Prosper (achète, patiente et prospère).
Il est un des hommes les plus riches du Canada et en 2006 en 365ème position sur la liste de Forbes des milliardaires (ses actifs sont évalués à plus de 2 milliards de dollars).
Quelques une des ses nombreuses actions philanthropiques :
- 4,5 millions de dollars à l'Université McMaster University,
- 2 millions de dollars à la « Northern Caribbean University »,
- 8 millions de dollars à l'Université de Toronto,
- 23 millions de dollars au « Royal Ontario Museum » au Musée royal de l’Ontario, qui lui dédicacera son nouveau pavillon de verre – le Cristal Michael A. Lee-Chin et l’atrium intérieur qui portera le nom de la Cour de cristal Hyacinth Gloria Chen en l’honneur de la mère de M. Lee-Chin. Ce don permet la réalisation d’un projet architectural qui changera l’aspect de Toronto et il consolide l’héritage culturel et éducatif de l’Ontario et du Canada.
Il est, entre autre,
- un des administrateurs de la fondation de Bill Clinton,
- classé parmi les héros canadiens (par Time Magazine),
- son fond a été décoré de bon nombre de récompenses industrielles : on ne les compte plus. Pour les intéressés, la liste est disponible sur le site de sa société.
- En 2005, Michael a été nommé « le philanthrope les plus exceptionnel de l'année » par l'association des professionnels de Collecte de fonds .
C'est en tout état de cause un modèle pour nous tous !
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